Vingt-cinq ans après la visite d'état de Mitterrand en 1991, voici que la capitale roumaine accueille un autre François, le président Hollande, tendant les bras vers l'avenir franco-roumain: Schengen, les nouveaux hélicoptères Airbus et le laser le plus puissant du monde.
Iohannis : « Il faut communiquer plus et de manière plus intelligente au sujet de l'UE.»
Hollande : « La saison culturelle croisée Roumanie-France aura lieu en 2018-2019, à l'occasion du centenaire de la création de la Roumanie moderne en 1918. »
Iohannis : « Sur la question de Schengen, la Roumanie est soutenue par la France. »
Hollande : « La question des roms en France — depuis 2008 les réponses ont été trouvées. »
Au moment même où le président Hollande parle, une info tombe : Le maire de Saint-Ouen refuse de scolariser les enfants roms.
Iohannis : « La Roumanie sait très bien comment elle doit défendre les frontières de l'UE. »
Hollande : « En Syrie la trêve doit être maintenue, en Ukraine les accords de Minsk doivent être respectés. »
Iohannis : « Les points importants pour l'Europe — la prospérité et la sécurité. »
Puis ils se sont envolés vers les Carpates et la ville de Brasov, pour visiter le site de production d'Airbus Hélicoptères où la production de H215 sera bientôt lancée et où le fameux Super Puma doit être repensé. Légèrement agacé par la question d'une journaliste désireuse de savoir pourquoi l'exécutif français ne recevait pas le Dalaï Lama, pourtant présent en France, François Hollande s'est enfin exprimé devant la communauté française à l'ambassade de France à Bucarest. Il a dressé le bilan de la journée en appuyant sur la connexion "quasi spirituelle" entre Français et Roumains et l'espoir d'un avenir prospère pour l'UE et la Roumanie, qui cherche à entrer dans la zone Schengen depuis tant d'années. Bien conscient que tout cela avait manqué d'émotion, le Président français a terminé en émettant un voeu: «qu' un de (ses) successeurs ne mettra pas 20 ans pour revenir en Roumanie ».