Les membres du groupe terroriste Ahrar al-Sham (Mouvement islamique des hommes libres du Sham) comptent lancer des attaques au phosphore dans la ville d'Alep pour rejeter la responsabilité de ces attaques sur l'armée gouvernementale syrienne, a déclaré dimanche à New York Bachar al-Jaafari, représentant permanent de la Syrie auprès de l'Onu.
« J'ai appris que les terroristes du groupe Ahrar al-Sham envisagent d'attaquer les civils au phosphore blanc, une substance très toxique, pour rejeter la responsabilité de cette attaque sur l'État syrien. Les terroristes porteront l'uniforme des militaires syriens et feront ensuite diffuser des photos et des vidéos pour accuser l'armée », a indiqué M. Al-Jaafari lors d'une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de l'Onu.
Mais les djihadistes empêchent aux habitants d'Alep de quitter la ville pour les utiliser comme « bouclier humain », d'après lui.
« Nous condamnons les déclarations de certains représentants de l'Onu qui affirment que nous utilisons des armes interdites et que nous menons des frappes contre des civils. Ils ignorent le fait que les terroristes utilisent des armes interdites », a ajouté M. al-Jaafari.
Le Conseil de sécurité de l'Onu s'est réuni dimanche à New York sur l'initiative des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France suite au début d'une offensive de l'armée gouvernementale syrienne à Alep. Les militaires syriens cherchent à déloger le Front al-Nosra et les unités de « l'opposition armée » de la ville.