D'après l'ambassadeur, la création d'une telle alliance signifie un échec de la politique de plusieurs pays du Groupe international de soutien pour la Syrie (ISSG — International Syria Support Group) de distinguer "l'opposition modérée" des terroristes.
M.Kinchtchak a également souligné que les terroristes du Front al-Nosra qui combattent dans la région d'Alep sont accompagnés par différents groupuscules, y compris Ahrar al-Sham. L'ambassadeur a ajouté qu’il s’agissait "d’une tendance inquiétante". D’après lui, les Syriens seront désormais obligés de combattre leurs ennemis sans distinction, ce qui pourrait entraîner une escalade du conflit dans les régions avoisinantes.
L'ambassadeur russe a souligné qu'il fallait prendre des mesures énergiques et efficaces pour conserver voire renforcer le régime de cessez-le-feu en Syrie.
La Syrie est le théâtre d'un conflit armé depuis mars 2011. Selon l'Onu, dont les dernières statistiques remontent à 18 mois faute de données, cette guerre a déjà fait plus de 250.000 morts et poussé des millions de personnes à l'exil.
En 2014, le groupe djihadiste Daech (Etat islamique ou EI) a commencé à intensifier son activité dans la région du Proche-Orient en cherchant à créer un califat sur les territoires irakiens et syriens tombés sous son contrôle. Selon les données de la CIA, près de 30.000 personnes venant de 80 pays du monde combattent aujourd'hui dans les rangs du groupe Daech.
Néanmoins, selon les experts, Daech a perdu le contrôle de près de 22% de ses territoires en Syrie et en Irak au cours des 14 derniers mois.
La Russie et les États-Unis ont convenu d'un cessez-le-feu en Syrie à compter du 27 février à minuit. Les frappes contre Daech, le Front al-Nosra et d'autres groupes reconnus comme terroristes par le Conseil de sécurité de l'Onu se poursuivent néanmoins.