Le président américain Barack Obama a opposé vendredi son veto à une loi visant à autoriser les proches des victimes du 11 septembre à poursuivre l'Arabie saoudite.
La Maison Blanche estime que le texte affaiblirait le principe d'immunité qui protège les États (et leurs diplomates) de poursuites judiciaires et risque, par un effet boomerang, d'exposer les États-Unis à des poursuites devant divers tribunaux à travers le monde, indique l'AFP.
Mais les défenseurs du « Justice Against Sponsors of Terrorism Act » insistent sur la nécessité pour les victimes des attentats du 11 septembre de pouvoir réclamer justice et affirment que l'opposition de l'administration Obama est avant tout liée à la crainte de provoquer la colère de Riyad.
Quinze des 19 auteurs des attentats du 11 septembre à New York et Washington étaient Saoudiens. L'attaque a été commanditée par Al-Qaïda et aucune enquête américaine n'a jusqu'à présent conclu à un soutien des autorités saoudiennes. Une commission du Congrès américain a rendu public en juillet un passage longtemps resté secret du rapport d'enquête officiel de 2002 sur les attentats qui examinait d'éventuels liens entre les auteurs des attaques qui ont fait près de 3.000 morts et les autorités saoudiennes.