Aviation russe : elle est accusée régulièrement et le plus souvent sans preuve de bombarder des civils… ce qu'elle a certainement fait, comme toute aviation dans un conflit. Ses résultats sur le terrain en six mois d'opération ont en tout cas montré qu'en visant vraiment les terroristes, on arrivait à les faire reculer.
Coalition : Bien déterminée à instaurer le chaos en Syrie, la coalition se compose de l'armée américaine, qui utilise selon ses besoins des troupes et des moyens appartenant à d'autres nations, comme l'Australie et le Danemark, qui ont bombardé les forces syriennes à Deir Ezzor ce week-end. Elle comprend aussi des puissances régionales, comme l'Arabie Saoudite ou le Qatar, qui ont armé et financé des groupes « rebelles » ou « djihadistes » comme Daech ou le Front Al-Nosra (rebaptisé Front Fateh al-Cham…). Mais ce n'est pas tout, il y a aussi la Turquie (voir ce mot).
Bref, actuellement ce sont les dindons de la farce.
Opposition modérée : étymologiquement, il s'agit des manifestants laïcs du printemps arabe de 2011. Militairement absents du conflit, ils ont été remplacés sur le terrain par l'Armée Syrienne Libre, qui réunit les rebelles islamistes alliés à la coalition. (Voir aussi « rebelles ».)
Rebelle : (du latin « rebellis », révolté) terme générique désignant l'ensemble des troupes opposées au président Bachar El Assad. Bien plus médiatiquement sexy que le terroriste, il ne s'en distingue concrètement en rien.
Siège : opération militaire inacceptable quand ce sont des troupes syriennes qui encerclent une ville tenue par des rebelles. Effort de libération légitime quand c'est l'inverse. À noter qu'au petit jeu de qui assiège qui, la confusion est savamment entretenue. Ainsi, on parle régulièrement du siège d'Alep par les troupes d'Assad, alors que ce sont les djihadistes qui assiègent la ville depuis des années et n'en ont pris que quelques quartiers à l'est de la ville, que l'armée syrienne essaie de prendre ou de libérer, selon son point de vue.
Trêve : Pause dans le conflit utilisée par les terroristes pour se regrouper et se réapprovisionner en armes et en munition. Pour les civils, l'occasion de souffler un peu dans ce terrible conflit. Évoquons à ce sujet la Rupture de la trêve : agacement des forces gouvernementales qui survient après plus de 300 violations de la trêve en une semaine par la partie adverse.