En effet, la candidate à la présidentielle a approuvé le renforcement des liens avec Tokyo mais n'a pas soutenu le TPP car les syndicats et les écologistes américains s'y opposent. Le président américain Barack Obama cherche bien à convaincre les congressistes de ratifier ce document mais son sort reste incertain. De ce fait, le Vietnam a déjà reporté la validation du projet et Singapour dit « douter de la disposition des États-Unis à défendre leurs alliés ».
L'inquiétude de Shinzo Abe est compréhensible: ce pacte réunissant 12 pays est prêt mais n'est toujours pas ratifié par les USA et le Japon. D'après un communiqué de l'agence de presse Reuters, Clinton est en porte-à-faux: quand elle était secrétaire d'État elle se battait pour ce pacte mais elle a changé de position quand elle est devenue candidate à la présidentielle. Elle critique désormais cet accord très impopulaire auprès des syndicats et des activistes qui prônent la protection de l'environnement, traditionnellement considérés comme partisans du parti démocrate.
Sur ce fond, Obama s'est adressé aux leaders du parti républicain au congrès pour les convaincre d'approuver le pacte pendant la session qui se déroulera après l'élection présidentielle.
Les Philippines, considérées traditionnellement comme l'allié américain le plus loyal dans la région, ne souhaitent pas non plus suivre le sillage des USA. Le nouveau président philippin Rodrigo Duterte n'a pas seulement qualifié Obama de « fils de pute »: quelques jours après cet incident il a ordonné de réduire la patrouille commune avec les USA en mer de Chine méridionale. Le dirigeant philippin a expliqué cette décision en disant que « désormais la Chine était au pouvoir » et que « la domination militaire dans la région était de son côté ».