Sont-ils venus à New York pour se remplir la panse de délicatesses ou pour résoudre les problèmes de la planète ?
À en juger d’après le menu du déjeuner proposé aux chefs d’État, chefs de gouvernement et ministres des Affaires étrangères à l’occasion de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, l’évènement ressemblait davantage à une présentation du guide Michelin.
Tout d’abord, on a eu droit à un veau sauce champignons, accompagné d'une purée de chou-fleur au Gruyère ainsi que d'une salade de betterave et son confit d'échalote.
On pourrait supposer qu’en savourant le plat principal, M. Ki-moon était en train de composer le discours qu’il allait prononcer quelques heures plus tard:
« Des fossés de méfiance séparent de nombreux citoyens de leurs dirigeants, des extrémistes poussent les opinions dans deux camps opposés, la Terre nous menace avec la montée des océans, les records de chaleur et les tempêtes, et le danger caractérise la vie de nombreux habitants », a-t-il martelé depuis les tribunes.
Après tout, Ban Ki-moon a tout à fait raison : les réfugiés affamés, qui dorment à même le sol, n’ont pas grand-chose en commun avec lui. Bien vu !
De plus, Ban Ki-moon a servi aux invités un chardonnay californien, un vin rouge italien Rioja et un vin blanc mousseux italien.
Impossible de trouver meilleur accompagnement pour tirer les conclusions de son travail au poste de secrétaire général de l'Onu. Pourquoi en effet ne pas lever son verre pour une bonne cause ?
« Et pourtant, après dix ans dans mes fonctions, je suis plus convaincu que jamais que nous avons le pouvoir de mettre fin aux guerres, à la pauvreté et aux persécutions. Nous avons les moyens d'éviter les conflits. Nous avons le potentiel de combler le fossé entre riches et pauvres et d'assurer que les droits de l'homme soient une réalité dans la vie des gens », a-t-il affirmé.
En parlant avec Barack Obama des projets futurs et en évoquant également une partie de golf avec lui, Ban Ki-moon pensait toujours malgré tout aux nécessiteux et, forcément, à sa prochaine allocution :
« Mon message à tous est: servez votre peuple, ne subvertissez pas la démocratie, ne pillez pas les ressources de votre pays, n'emprisonnez pas et ne torturez pas vos détracteurs », a-t-il conclu à l'ouverture du débat général de l'Assemblée générale, le 20 septembre.