Quoique les États-Unis déclarent que la frappe de la coalition internationale anti-Daech contre les troupes de l'armée syrienne ait été « une erreur », toute bavure est exclue, considère dans un commentaire à Sputnik Hafsa Kara-Mustapha, une journaliste, analyste politique et commentatrice qui se concentre particulièrement sur le Proche-Orient et l'Afrique.
« Ce n'est pas une "erreur" et ne peut pas l'être. Les avions américains n'avaient aucune raison de survoler Deir ez-Zor pendant le cessez-le-feu convenu et officiellement annoncé (…) tout en sachant que l'État islamique reculait », rappelle l'interlocutrice de l'agence.
Or, l'attaque contre les forces gouvernementales syriennes survenue samedi a donné un avantage aux extrémistes de Daech, poursuit l'analyste.
Mme Kara-Mustapha pointe par ailleurs que ce n'est pas la première fois que Washington n'honore pas ses engagements au Proche-Orient, soulignant que les États-Unis sont responsables du chaos dans lequel a plongé cette région.
« La seule chose qui surprend dans cette histoire, c'est que les gens continuent à s'étonner des actions pourtant si prévisibles des États-Unis », a fait savoir l'experte.
Samedi, le ministère russe de la Défense a annoncé que l'aviation de la coalition internationale dirigée par les États-Unis avait effectué quatre frappes sur les positions des militaires syriens encerclés par les terroristes du groupe Daech près de la ville de Deir ez-Zor.
Suite à cet incident, Moscou a convoqué d'urgence une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu.
Rappelons que l'attaque en question est survenue une semaine après l'accord Lavrov-Kerry sur la Syrie. Dans le cadre de l'application de ce dernier, une trêve a été instaurée sur l'ensemble du territoire syrien mardi à 19h00 heure locale.