Plus tôt, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) avait revu à la baisse ses prévisions: la hausse de la demande en 2 016 ne devrait plus être que de 100 000 barils par jour — jusqu'à 1,3 millions — et de 200 000 barils par jour en 2 017 — jusqu'à 1,2 millions. "Tout cela résulte d'une baisse du soutien de la demande de la part de l'Inde et de la Chine", souligne Fatih Birol, chef de l'AIE.
Ces prix bas du pétrole se reflètent sur le niveau des investissements dans le secteur, qui ont chuté de 8 % l'année dernière pour atteindre 1 800 milliards de dollars selon les données de l'AIE. 46 % des investissements concernent le pétrole et le gaz — notamment 580 milliards pour la production —, 37 % la production et la distribution d'électricité — dont 70 % pour des énergies renouvelables —, et le reste est investi dans l'augmentation de l'efficacité énergétique. La chute principale (25 %) a été enregistrée dans le domaine de la production. En 2 016, la baisse pourrait atteindre 24 % soit 450 milliards de dollars. Dans le secteur du pétrole de schiste la réduction des investissements s'est chiffrée à 52 % ces deux dernières années mais n'a pas entraîné de faillite des producteurs.