Comme prévu, les États-Unis ont dominé le classement des Jeux olympiques de Rio avec 121 médailles (46 or, 37 argent, 38 bronze). L'équipe américaine a bien joué, mais pas honnêtement. Pourtant, après la divulgation par les hackers de Fancy Bears de certains documents de l'AMA, il est devenu clair que des dizaines de sportifs ont été contrôlés positifs. Et si lesdits sportifs parlent eux-mêmes d'un « traitement bien particulier », cela ressemble plutôt à un permis de dopage…
Méthylphénidate
La gymnaste américaine Simone Biles, quintuple médaillée d'or à Rio, aurait subi un test positif au méthylphénidate le 11 août, sans pour autant que l'athlète soit disqualifiée.
Cette substance est interdite par l'AMA, mais Simone Biles aurait obtenu une dérogation. En outre, en 2012, 2013 et 2014 elle a été autorisée à prendre du D-amphétamine, un médicament soignant notamment la narcolepsie.
Hydrocortisone et D-amphétamine
La joueuse américaine de basket-ball Elena Delle Donn, qui a gagné la médaille d'or aux JO de Rio avec son équipe, a été contrôlée positive à l'amphétamine en août dernier, une substance stimulant le système nerveux.
Pourtant, parlant de la consommation de ces substances, l'athlète s'est gardée de préciser de quel type de maladie il s'agissait. Mais grâce aux documents publiés par certains hackers, on peut conclure que sa santé est dans un état critique.
Oxycodone, hydromorphone, prednisone, prednisolone, methylprednisolone
Bien que la joueuse de tennis Serena Williams n'ait gagné aucune médaille aux JO 2016, elle figure depuis de nombreuses années parmi les meilleures joueuses de tennis du monde. Toutefois, selon les documents, l'AMA a permis à l'athlète en 2010, 2014 et 2015 de consommer de l'oxycodone et de l'hydromorphone, ainsi que de la prednisone, de la prednisolone et de la méthylprednisolone.
La prednisolone, la prednisolone, la methylprednisolone sont des stéroïdes très utilisés comme thérapie en cas d'infections bactériennes ou d'allergies ou bien dans le traitement de certaines maladies graves, pour les cancers notamment.
Prednisone, prednisolone, triamcinolone, formotérol
La sœur de Serena Williams, la joueuse de tennis Venus Williams, a consommé de 2010 à 2013 avec l'autorisation de l'AMA de la prednisone, de la prednisolone, de la triamcinolone et de la formotérol.
La triamcinolone, ainsi que la formotérol, sont des stéroïdes utilisés pour lutter contre l'asthme et d'autres maladies allergiques, l'inflammation chronique des articulations et de l'intestin, ainsi que les tumeurs malignes.
Donc, par rapport à ces produits dopants, la prise de meldonium est-elle vraiment si grave ? Cette question, que doivent se poser Maria Sharapova et d'autres sportifs russes, risque de rester, malheureusement, sans réponse…