Formée par le biais du regroupement des agents verbalisateurs de différents services municipaux, la DPSP comptera d'ici trois mois un effectif de 1.900 agents qui viseront les installations sauvages, les dégradations, les ventes à la sauvette et les dépôts d'ordure sur la voie publique. Or, comme l'estime le secrétaire général CGT pour les ASPS (Agents de sécurité de la ville de Paris) Jean-Claude Hamelin, l'efficacité de cette nouvelle réforme est à contester.
"Je pense que la mairie de Paris se sert, pour faire des économies, des agents de la ville tels des inspecteurs et agents de surveillance pour les mettre sur la voie publique, coutant moins cher, en uniforme pour faire de la vitrine pour faire croire aux Parisiens et aux touristes qu’ils sont en sécurité", a-t-il indiqué dans un entretien à Sputnik, ajoutant que d'après lui cette mesure était complétement erronée.
Pour M. Hamelin, cette réforme risque de ne faire qu'augmenter les nuisances du quotidien.
"Je travaille au pied du Sacré-Cœur, dans le grand jardin principalement, le deuxième site le plus visité de Paris, où vous avez depuis trente ans, les vendeurs à la sauvette, les trafiquants de drogue et toute la suite. Il y a la police, les inspecteurs et nous évidemment, qui viennent, c'est comme ça tous les jours et ça va durer encore longtemps. Avec cette nouvelle réforme lancée ce matin, il n'y aura plus d'agents de surveillance, c’est-à-dire qu'il n'y aura plus notre présence permanente dans les jardins ce qui veut dire qu'il va y avoir de plus en plus de dégradations et d'incivilités puisqu'on ne sera plus présent", a-t-il expliqué.
D'ailleurs, rappelle-t-il, les inspecteurs et les agents de surveillance n'ont sur le fond aucun pouvoir réel, ils ne peuvent même pas obliger une personne suspecte à leur montrer sa carte d'identité. "Tout est fait pour la vitrine, mais sur le fond, il n'y a aucun pouvoir et ça va continuer comme avant, si ce n'est pire", estime M. Hamelin.
"Il est prévu à l'avenir de remplacer les ASVP c’est-à-dire les fonctionnaires par du privé. Il faut donc à la fois diminuer les fonctionnaires parce que le privé ça rapporte plus que les fonctionnaires", a-t-il conclu.