Il explique qu'Ecopla, fabricant de barquettes en aluminium, a été bouffée successivement par un fonds de pension anglo-saxon, par la banque Barclays et ensuite par un actionnaire sino-australien et pendant ce temps-là il y a eu une passivité voire une complicité du ministre de l'Economie.
"C'est lui (Emmanuel Macron, ndlr) qui était ministre pendant tout ce temps-là, c'est lui qui a reçu les courriers des salariés, des courriers de la sénatrice, du député et qui n'a même pas renvoyé une lettre. Et c'est aujourd'hui la même personne qui dit qu'il est de la gauche du réel, qu'il est à l'écoute du pays", a indiqué M.Ruffin.
En répondant à la question de savoir si le gouvernement français est impuissant dans la lutte contre le chômage en prenant l'autre cas d'Alstom, un fleuron industriel français vendu à la société américaine General Electric, l'interlocuteur de Sputnik fait remarquer que "dans les deux cas, c'est un problème de politique industrielle".
"On a choisi de ne plus avoir de politique industrielle depuis trente ans, l'expression politique industrielle est devenue quasiment interdite par la Commission européenne", a-t-il déclaré.