Les 188 prisons françaises comptent au total près de 1.400 détenus considérés comme radicaux, a précisé M. Urvoas. Parmi eux, 325, dont 80% encore en attente de jugement, sont "incarcérés pour une incrimination terroriste".
Dans les cinq unités dédiées, le ministre de la Justice entend organiser "plus fréquemment" des changements de cellule, instaurer des "rotations de cellule systématiques" et multiplier les fouilles.
"Ces mesures entreront en application cette semaine", a-t-il assuré.
Il n'entend toutefois pas mettre fin à cette expérimentation des unités dédiées, même s'il estime qu'il faut "revoir en profondeur l'évaluation des détenus qui y sont placés afin de renforcer leur prise en charge et la sécurité des personnels".
Le 4 septembre, un détenu de l'unité dédiée de la prison d'Osny, en région parisienne, a violemment agressé deux surveillants. Bilal Taghi, 24 ans, condamné en mars pour avoir tenté de partir faire le jihad en Syrie, a été mis en examen pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".