Selon le journal, dans leur message, les Etats-Unis ont presque avancé à la Russie un ultimatum.
Auparavant, la Maison Blanche avait déjà annoncé quelles concessions elle espérait décrocher sur le dossier syrien de la part de la Russie. Concession numéro un: la Russie devrait obliger les forces aériennes syriennes à arrêter le bombardement des zones contrôlées par les forces de soi-disant "opposition", apparemment afin de donner à cette dernière de la liberté de mouvement. L'exigence concerne notamment les zones où les "groupes rebelles plus modérés" agissent à côté du Front Fatah al-Sham (anciennement Front al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda).
L'administration Obama insiste d'ailleurs sur le retrait des forces syriennes d'une voie d'approvisionnement clé située au nord d'Alep.
Les Etats-Unis devraient pour leur part coordonner avec Moscou leurs actions contre Al-Qaïda — sans que l'on dispose de plus de détails sur ce point.
La situation en Syrie est devenue un thème clé des pourparlers entre les parties américaine et russe lors du sommet du G20 en Chine. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré à l'issue d'une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov que Washington et Moscou étaient parvenus à se mettre d'accord sur toute une série de questions techniques relatives au règlement de la situation en Syrie et qu'il ne leur restait à résoudre qu'"un ou deux sujets délicats".
En outre, il était prévu d'organiser à Genève les 8-9 septembre une rencontre Lavrov-Kerry afin de discuter ces "sujets délicats". Néanmoins, le Département d'Etat n'a pas confirmé la tenue de ces négociations.
"Les responsables américains ont fait clairement comprendre qu'ils ne voyaient aucun sens à une nouvelle session de négociations si la Russie ne change pas sa position", indique le Washington Post, commentant la position du Département d'Etat américain.