"Il nous faut commencer à appréhender sérieusement la question de l'éparpillement des terroristes, une fois Syrte, peut-être demain Benghazi", a souligné le ministre, lors de l'université d'été de la Défense.
"Indirectement, cela va présenter de nouveaux risques et pour la Tunisie et pour l'Égypte", a-t-il insisté, trouvant dommage que l'ensemble des Etats voisins de la Libye ne se soient pas réunis pour réfléchir à la question de l'éparpillement des terroristes une fois leurs places fortes prises.
Les forces du gouvernement libyen d'union nationale (GNA), aidées par des frappes de l'aviation américaine, ont lancé samedi une nouvelle offensive contre le dernier réduit de Daech à Syrte, son principal fief dans le pays, situé à 450 km à l'est de Tripoli.
Mais si la reprise de Syrte était un échec pour Daech, elle n'écarterait pas d'un coup la menace djihadiste en Libye, signale l'AFP. Selon des sources françaises et américaines, entre 5.000 et 7.000 djihadistes de l'EI seraient présents dans toute la Libye.
Profitant du chaos régnant en Libye depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi en 2011, avec des combats entre milices et une profonde instabilité politique, les djihadistes de l'EI s'étaient emparés en juin 2015 de Syrte, la ville natale de Kadhafi.