New Delhi refusera d'acheter les sous-marins supplémentaires de type Scorpene, selon les représentants de la marine indienne cités par le journal The Times of India. Ce refus serait lié à la fuite massive de données techniques sensibles concernant le sous-marin d'attaque.
Auparavant, l'Inde et le groupe de construction navale français DCNS ont signé un contrat de six sous-marins de type Scorpene avec l'option d'acheter encore trois navires.
Les parties ont négocié l'achat de trois sous-marins supplémentaires l'année dernière. Cependant, selon les représentants du ministère indien de la Défense, le contrat ne sera pas signé.
"Nous avions un accord pour six et nous en resterons à six. Aucun contrat ne sera signé, rien ne peut se passer aujourd'hui", a dit la source.
"Nous découvrons avec stupéfaction cette information. Les discussions sont toujours en cours avec le gouvernement et nos partenaires indiens. Nous n'avons en aucun cas été informés d'une telle décision", a déclaré à cet égard Emmanuel Gaudez, porte-parole de la DCNS.
Un officier de la marine indienne, qui a préféré garder l'anonymat, a déclaré que la fuite récente des données techniques des sous-marins Scorpene était qualifiée de grave. Suite à cela, le pays évalue les préjudices portés au programme déjà mis en œuvre. Les sous-marins commandés par l'Inde sont en cours de construction dans un chantier naval de Bombay. Le premier d'entre eux doit entrer en service d'ici à la fin de l'année.
En août, des documents secrets concernant les sous-marins français ont été divulgués. Les documents fuités, qui ont mis en péril la vente des sous-marins, décrivaient les sondes des vaisseaux, leurs systèmes de communication, de navigation et de lance-torpilles.
Une autre transaction toujours en question concerne la vente de chasseurs polyvalents français Rafales qui durent depuis des années. Des négociations exclusives entre Dassault et l'Inde sur une commande plus large de 126 appareils avaient été ouvertes en janvier 2012 avant d'échouer.
Le premier ministre indien Narendra Modi avait alors redimensionné ce contrat en annonçant en avril dernier que l'Inde voulait acheter 36 Rafale prêts à l'emploi.