Dans une conférence donnée en juin et passée inaperçue jusqu'ici aux élèves de l'école d'ingénieurs Centrale-Supélec, dont le Monde a diffusé un enregistrement le 3 septembre, l'ancien responsable a reconnu la responsabilité des Etats-Unis derrière un piratage contre l'Elysée en 2012.
En mai 2012, les ordinateurs de collaborateurs du chef de l'Etat en exercice Nicolas Sarkozy ont été piratés. Suspectée, la responsabilité américaine dans cette affaire n'avait jamais été confirmée.
"On a vu qu'il y avait un +malware+ (logiciel malveillant) qui avait une signature identique à celle que nous avions identifiée lors d'une attaque contre la Communauté européenne en 2010", a-t-il indiqué. En 2012, nous avions davantage de moyens et de puissance technique pour travailler sur les métadonnées. J'en suis venu à la conclusion que cela ne pouvait être que les Etats-Unis".
"Les Canadiens ont fait du +reverse+ (remonter la trace informatique) sur un malware qu'ils avaient détecté. Ils ont retrouvé le programmeur qui avait surnommé son malware +Babar+ et avait signé +Titi+. Ils en ont conclu qu'il était français. Et effectivement, c'était un Français", raconte-t-il.