Bernard Cazeneuve ne fixe pas de calendrier et dit attendre la décision du Conseil d'Etat, saisi à la suite d'une décision de justice qui refuse à l'Etat de supprimer les petits commerces et lieux de restauration situés à l'intérieur du plus grand bidonville de France.
Le ministre de l'Intérieur veut accompagner le démantèlement du camp de Calais par la création de places d'accueil et d'hébergement supplémentaires pour offrir une solution aux migrants, une politique déjà mise en place depuis plusieurs mois.
"Nous sommes déterminés tous à demander ce démantèlement mais pas de la façon dont il semble l'annoncer ou la façon dont c'est annoncé dans la presse", a-t-elle insisté, se référant à une action des acteurs socio-économiques du Calaisis lundi matin, prévoyant de bloquer l'autoroute autour de Calais pour réclamer ce démantèlement.
Le ministre de l'Intérieur doit rencontrer vendredi après-midi les responsables de ce collectif, ainsi que les élus locaux, dont Mme Bouchart, et les forces de l'ordre.
La population de la "Jungle" de Calais s'élève à 6.900 personnes selon la préfecture, quelque 9.000 selon des associations, soit une augmentation de 50% depuis la mi-juin.