Marie: aujourd'hui, Edouard, tu as passé une journée trépidante!
Trépidante et j'en tremble encore, Marie! Depuis midi, on pouvait regarder la tragédie s'intensifier de minute en minute, à mesure que la navette remontait non moins tragiquement les flots de la Seine… Eh oui, chaque époque a les tragédies qu'elle mérite.
Qui créé le mouvement « en marche » — en marche, vers quoi?— et puis une visite au Puy du Fou, chez Philippe de Villiers. Qui passe dans la banque, et dans un gouvernement socialiste. Qui passe par l'ENA et l'Inspection des Finances, mais persuade les bonnes gens qu'il est anticonformiste. Qui s'affiche en Une de Paris Match, et puis déclare que « le capitalisme et les religions menacent la promesse républicaine ». Et à la fin badabam une démission, aussi dramatique que médiatique.
Alors, de droite, de gauche, le petit Emmanuel? Macron brouille-t-il les pistes… ou est-il brouillon?
Il était l'entre-deux entre la réaction contre-révolutionnaire et le socialisme révolté; l'entre-deux entre le XVIIIème des courtisans et le XXème siècle des tyrans; non l'entre-deux de la juste mesure, mais celui qui se trouve entre l'aristocratie et le petit peuple. Il était encore hier un entre-deux, mais il est aujourd'hui omniprésent.
Alors Emmanuel Macron, est en fait fidèle à cette conduite. Destructeur, mais pas trop. Juste assez, en fait. On proteste, et on n'en fait qu'à sa tête. Mais sans exagérer, car demain il y a quand même l'université d'été du Medef…
Marie: A laquelle Emmanuel Macron interviendra peut-être, Merci Edouard!