Les rebelles qui ont refusé de déposer leurs armes dans le cadre du cessez-le-feu ont quitté Daraya, une banlieue de Damas, pour la province d'Idlib, située à 300 km plus au nord, a annoncé à Sputnik Samir Suleiman, porte-parole de l'armée gouvernementale syrienne.
"1.106 combattants qui ont refusé de déposer les armes, sont partis pour la province d'Idlib. Munis d'armes légères, ils ont rejoint les groupes armés locaux. 298 rebelles ont rendu leurs armes et se sont adressés aux institutions appropriées qui les aideront à retourner à la vie civile", a indiqué M.Suleiman.
Il y avait des ressortissants étrangers parmi les hommes partis pour Idlib. Conformément à une condition du cessez-le-feu formulée par les rebelles, les troupes gouvernementales devaient laisser partir les cars pour Idlib via Homs, sans les fouiller, a expliqué à Sputnik un représentant du Croissant rouge.
Certains combattants ont brûlé leurs maisons avant de partir pour détruire les objets permettant de les identifier et d'établir leur participation aux groupes armés de l'opposition. Il s'agit de papiers d'identité, de moyens de communication, d'effets personnels et d'autres pièces à conviction.
Les militaires syriens déminent actuellement les routes et les voitures piégées à Daraya.
Le montant du préjudice porté à la ville n'a pas encore été établi.
Selon les médias syriens, qui ont annoncé l'accord de cessez-le-feu conclu par l'opposition et l'armée gouvernementale le 25 août dernier, près de 700 combattants et de 4.000 civils devaient quitter Daraya. En vertu de l'accord, les combattants devaient déposer leurs armes lourdes et de moyen calibre, et rejoindre la région d'Idlib, un fief de l'opposition contrôlé par la coalition Jeich Al-Fatah ("l'Armée de la conquête"), dominée par des groupes islamistes radicaux.