La Russie vient de signer avec l'Iran un contrat d'extraction de pétrole et de gaz dans le Golfe pour un milliard de dollars (898 M EUR) qui porte notamment sur la construction de cinq plateformes de forage d'ici 2019, ainsi qu'un autre sur la construction de six réacteurs pour la station nucléaire de Bouchehr, rapporte la presse.
"Après la résolution du problème nucléaire iranien le 14 juillet 2015 et le début de la levée des sanctions, l'Iran est revenu sur la scène politique et le marché mondial avec tout son poids. Moscou s'assigne pour objectif d'établir au plus vite avec Téhéran des liens longs et solides qui résistent à l'influence de la conjoncture politique", a déclaré à Sputnik le politologue russe Vladimir Sajine.
Le 27 août dernier, le chantier naval d'Astrakhan (sud de la Russie) "Krasnye Barrikady" (Barricades rouges) a signé un contrat de construction de cinq plateformes de forage pour la société iranienne SADID Industrial Group. Cet équipement sera utilisé pour la production de pétrole dans le golfe Persique.
"Nous fabriquerons des modules à Astrakhan et les acheminerons vers le golfe Persique où ils seront assemblés avec la participation de spécialistes iraniens", a expliqué à l'agence Viktor Nikolaïev, directeur général adjoint de l'entreprise russe, ajoutant que chaque plateforme coûterait environ 200 millions de dollars (près de 178 millions d'euros).
Et de rappeler que "Krasnye Barrikady" avait déjà rempli des commandes similaires et possédait suffisamment d'expérience en la matière.
Fondée il y a près de 120 ans, cette entreprise d'Astrakhan coopère avec des entreprises russes et étrangères et a déjà construit des plateformes de forage pour le groupe pétrolier russe Lukoil.
La Russie construira par ailleurs six nouveaux réacteurs nucléaires en Iran, concrétisant ainsi l'accord signé entre les deux pays pour développer le nucléaire civil iranien.
L’Iran et les Six ont signé le 14 juillet 2015, à Vienne, un accord sur le programme nucléaire iranien dans lequel Téhéran s’est engagé à renoncer à vouloir acquérir l’arme nucléaire. Il s'agit notamment du Plan d'action conjoint signé par les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'Onu: les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni plus l'Allemagne), ainsi que l'Union européenne et la République islamique d'Iran.
La réduction des tensions autour de l'Iran consécutive à la signature de l'accord global sur son dossier nucléaire permettrait de renforcer les liens bilatéraux entre Moscou et Téhéran qui se proposent d'intensifier leur coopération économique et commerciale, constatent les observateurs.