Mercredi dernier à Ankara, le vice-président américain Joe Biden avait déclaré avoir "dit très clairement" que les forces kurdes "doivent retraverser le fleuve" et "n'auront, en aucune circonstance, le soutien des Etats-Unis si elles ne respectent pas leurs engagements".
La Turquie, en conflit avec les Kurdes sur son propre territoire, est farouchement hostile à l'idée que les Kurdes syriens forment une ceinture continue le long de sa frontière.
Ankara considère le Parti de l'Union démocratique (PYD) et sa branche armée, les YPG, comme des organisations "terroristes", bien qu'elles soient épaulées, en tant que forces combattant efficacement les djihadistes, par Washington, allié traditionnel de la Turquie.
Dimanche, la Turquie a annoncé avoir tué 25 "terroristes" kurdes lors de frappes aériennes dans le nord de la Syrie, dans le cadre de l'opération "Bouclier de l'Euphrate" visant officiellement à la fois les milices kurdes et le groupe djihadiste Daech.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 40 civils ont été tués dans les bombardements turcs, des allégations fermement démenties par Ankara.