Diverses erreurs pèsent sur les épaules de l'Occident quant à ses rapports avec l'Etat russe.
"On peut critiquer la Russie, mais malgré tout, il faut se rendre compte du fait que l'Occident a entrepris de nombreuses démarches erronées par rapport à elle, il a maintes fois négligé les intérêts russes", a déclaré le député allemand dans un entretien au journal Welt am Sonntag.
"Les sanctions sont de toute façon une erreur", a-t-il poursuivi, ajoutant que ces mesures restrictives frappaient plutôt les Occidentaux eux-mêmes que la Russie alors que cette dernière explorait de nouveaux marchés en Asie et en Amérique latine.
Ensuite, M.Gysi a rappelé l'attaque occidentale contre la Serbie en 1999, et ce sans résolution du Conseil de sécurité de l'Onu.
"S'y est ajoutée la permission de déployer des missiles américains en Pologne et dans la République tchèque", a-t-il poursuivi. "Et maintenant imaginez que la Russie décide de déployer ses missiles au Mexique, expliquant qu'elle veut le protéger de la Colombie, les Américains y croiraient-ils?".
Les Etats-Unis ne sont pas non plus tout blanc. Par exemple, Washington a imprudemment considéré la Russie comme une puissance régionale…
"Il y a des erreurs de la part des Américains aussi. L'une d'elles est la déclaration de Barack Obama selon laquelle la Russie est une puissance régionale. Le fait est que M.Poutine a montré aux Américains que la Russie en Syrie était tout de même une puissance mondiale", a souligné le député.
"M. Poutine a une poigne de tigre, mieux vaut s'abstenir de lui dire des choses pareilles", a-t-il d'ailleurs fait remarquer dans une interview à Die Welt.
Et les effets collatéraux de leur politique parfois irréfléchie deviennent évidents au fil du temps, a-t-il résumé.