Ajoutons: grâce également à la prostration totale du pouvoir kiévien, lequel ne trouve rien de mieux que d'accuser de tous ses maux un agresseur perfide et sa bête noire, Moscou.
Le journaliste du Telegraph estime que l'Occident était heureux de voir un président ukrainien légitimement élu, mais pro-russe, renversé par un coup d'Etat et remplacé par un larbin "non élu" mais favorable à l'UE.
"Il était tout à fait prévisible que les russophones de Crimée et d'Ukraine orientale préféreraient être gouvernés par des Russes de Moscou plutôt que par une forme de gouvernement bizarre se trouvant quelque part loin, à Bruxelles, et qu'ils ne parvenaient pas à comprendre", écrit Christopher Booker.
L'auteur estime qu'au bout de trois ans d'une guerre civile qui a fait déjà 9.000 morts, le rattachement de l'Ukraine de l'est à la Russie est l'unique dénouement de l'impasse.
"Le président Vladimir Poutine, quant à lui, peut attendre, avec son sourire impénétrable, que cela arrive un jour ou l'autre", conclut Christopher Booker.