Face à la suspension de la plus haute juridiction administrative, plusieurs communes, Nice en tête, résistent toujours, ne voulant pas retirer les arrêtés anti-burkini et s'exposant ainsi à de nouveaux recours devant les tribunaux si elles s'obstinent dans cette voie.
Pour le moment, une trentaine de communes seulement ont annoncé la suspension de leur propre arrêt.
Le premier concerné, Lionnel Luca, député-maire LR de Villeneuve-Loubet, a annoncé qu'il se conformerait à la décision de la juridiction administrative suprême, tout en se disant favorable à une loi sur cette question.
Or, de nombreux maires, comme ceux de Nice, Menton, Fréjus, Mandelieu-la-Napoule (Côte d'Azur) ou Sisco en Haute-Corse, de Leucate (Aude) ou du Touquet (Pas-de-Calais), souhaitent que leurs arrêtés restent en vigueur.
"Tous ces arrêtés, s'ils sont maintenus, vont être attaqués", a averti samedi Me Patrice Spinosi, avocat de la Ligue des droits de l'Homme qui avait saisi le Conseil d'Etat. "La LDH a d'ores et déjà prévu de demander le retrait de ces différents arrêtés", a-t-il souligné sur France Inter, rappelant qu'ils "ne sont pas conformes aux libertés fondamentales".
Le Conseil d'Etat a mis vendredi un coup d'arrêt aux interdictions des tenues ne respectant pas la laïcité sur les plages publiques prises par une trentaine de communes du littoral, en appelant au "respect des libertés garanties par les lois".