Les autorités norvégiennes ont décidé de construire un mur à la frontière russo-norvégienne pour éviter l'afflux de migrants clandestins.
Un mur d'une hauteur de 3,5 mètres et d'une longueur de 200 mètres sera construit près du seul poste frontalier entre les deux pays "Borisoglebsk-Storskog". Le mur sera doté d'une porte qui pourra être fermée. La construction de la barrière doit être achevée avant l'hiver.
La décision de construire un mur entre la Russie et la Norvège a provoqué une réaction négative chez un grand nombre d'hommes politiques norvégiens. Ils estiment que cette initiative n'est qu'un relent de la guerre froide. De plus, ils pensent que cette mesure empêchera ceux qui fuient les persécutions d'entrer dans le pays.
"A mon avis, un mur n'est pas nécessaire. On construit trop de murs ces derniers temps en Europe", a déclaré Rune Rafaelsen, chef de la commune Sør-Varanger sur le territoire de laquelle est situé le poste frontalier.
L'idée de construire un mur à la frontière entre les deux pays a été lancée en avril 2016. Les autorités norvégiennes ont alors déclaré que la partie russe avait été informée et n'avait pas protesté contre la construction, rapporte l'agence Reuters.
L'Onu estime que le Vieux continent traverse la crise migratoire la plus grave depuis l'époque de la Seconde Guerre mondiale. Selon les données fournies par l'agence Frontex, qui gère les frontières extérieures de l'UE, 1,83 million de réfugiés ont traversé de façon illicite les frontières de l'Europe en 2015.