Bien qu'Angela Merkel rejette toutes les demandes d'édifier de nouvelles fortifications frontalières, 188 des 310 députés de son parti se sont prononcés pour la réalisation d'un nouveau plan.
"Nous devons juguler le flux des réfugiés", s'est exclamé Christian von Stetten, promoteur de l'initiative, en ajoutant que le plan serait soumis au vote dans deux semaines.
"Je souhaite que la chancelière se rend compte que la politique d'ouverture des frontières aux réfugiés ne peut pas continuer", a déclaré le député Stephan Mayer.
Néanmoins, Mme Merkel, dans une entrevue accordée à Frankfurter Allgemeine Zeitung, a indiqué qu'il était impossible d'isoler un pays comme l'Allemagne, car "l'isolement, cela n'a déjà pas très bien fonctionné du temps de la RDA".
Pour tenter d'apaiser le mécontentement, la chancelière s'est ralliée même à une proposition de la CSU et de la CDU de créer des centres de rétention le long de la frontière, appelés à trier les migrants dès leur arrivée en expulsant rapidement ceux ne remplissant clairement pas les conditions du droit d'asile. Mais ce projet est rejeté par le parti social-démocrate, membre de sa coalition gouvernementale, qui dénonce des "camps" pour réfugiés.
Entre temps, plusieurs milliers de partisans et adversaires de l'aide aux réfugiés manifestent dans le pays pour dénoncer l'afflux de migrants en Allemagne. Selon les estimations officielles, le pays s'attend à accueillir 1,5 million de demandeurs d'asile, un record pour le pays.