Il est notoire que l'Italie est un pays à risque sismique. Il est également notoire que dans les zones sismiques il faut renforcer les bâtiments pour éviter leur destruction par des secousses. Pourquoi l'Italie ne le fait-elle pas et pourquoi la population n'a-t-elle pas été avertie?
Andrea Tertulliani, sismologue de l'Institut national de géophysique et de volcanologie (INGV), a fourni des explications à Sputnik.
"Somme toute, il est, à notre grand regret, impossible de prévoir des séismes. La science n'est pas encore capable de prévoir l'activité de la croûte terrestre. Mais il est possible de construire des édifices sismiques à même de résister aux tremblements de terre. Pour l'heure, c'est l'unique moyen valable", résume Andrea Tertulliani.
L'expert reconnaît cependant un retard de l'Italie dans ce domaine. Dans ce pays, il y a beaucoup de petites villes situées dans des zones sismiques et ces villes abritent de nombreux bâtiments anciens faisant partie du patrimoine culturel mondial. En plus, des séismes se produisent souvent dans les régions montagneuses où il est difficile de renforcer les bâtiments.
Mais souvent, un minimum d'efforts suffit pour renforcer une maison en pierre de sorte qu'elle ne s'écroule pas sur la tête de ses habitants. Pour ce faire, il faut lancer une large campagne d'explication: chaque propriétaire doit se rendre compte des risques qu'il encourt si la maison située dans une zone sismique n'est pas suffisamment renforcée.
"En Italie, nous avons l'habitude de nous préoccuper d'un problème une fois le fait accompli, au lieu de le prévenir à coup de mesures raisonnables, ce qu'il aurait fallu faire dans un pays sismique comme le nôtre", déplore le sismologue.