Une entreprise américaine, Premier Exhibitions, qui organise des expositions itinérantes d'artefacts repêchés dans l'épave du Titanic, a déposé devant le tribunal des faillites de Floride une plainte dans laquelle elle demande au juge de déclarer que la France n'a pas d'intérêt dans ses objets et ne peut donc s'opposer à leur vente. Selon les médias français, l'entreprise cherche à dégager des liquidités pour rembourser ses créanciers.
Le fait est qu'en 1987, l'Institut français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (Ifremer) avait participé à une expédition sous-marine qui avait permis de repêcher quelque 2.100 objets sur le site du naufrage d'avril 1912. D'après un accord signé à l'époque, les objets récupérés ne pouvaient pas être revendus par respect pour la mémoire des victimes du naufrage.
Cependant, certains objets remontés suite à d'autres expéditions organisées entre 1993 et 2004 sans le concours de l'Ifremer, notamment un menu de déjeuner une lettre manuscrite de l'une des rescapées, ont déjà été mis aux enchères.
Le paquebot britannique a coulé en avril 1912 après avoir heurté un iceberg dans l'Atlantique nord. Le naufrage a coûté la vie de 1.500 personnes.
Depuis 2012 son épave est sous la protection de l'Unesco dans le cadre de la convention sur la protection du patrimoine culturel subaquatique.