L'ambassadeur de Syrie auprès des Nations unies, Bachar al-Jaafari, a lancé de graves accusations contre les services secrets français, supposant que l’utilisation d’armes chimiques près de Damas faisait partie d'un plan destiné à détourner l’attention des inspecteurs de l'Onu d’un autre épisode, dont on rendait coupables des rebelles.
"C'est absurde (…). S’imaginer que les services français travaillent sur les problèmes d’armements chimiques de façon à accuser le gouvernement syrien et ne pas accuser l’opposition, puisque c’est l’opposition au gouvernement syrien est, à mon avis, totalement méconnaître les services français qui ne sont pas du même ordre que les services syriens", a déclaré l'expert.
Selon M.Trinquand, la question est de savoir ce qu’est devenu cet armement chimique: s’il est totalement parti, totalement détruit ou si les rebelles ont pu récupérer cet armement chimique et l’utiliser. Et là d’une certaine façon la première responsabilité en reviendrait au gouvernement syrien parce qu’il n’aurait pas su protéger cet armement chimique. Et bien sûr la deuxième responsabilité revient à ceux qui l’ont utilisé c’est-à-dire à l’opposition si c’est le cas.
"Normalement, l’armement chimique qui était en possession du gouvernement syrien a été totalement récupéré et totalement détruit. Ce qui est possible, c’est qu’une partie de l’armement était prise par des mouvements de l’opposition. Quand on dit que c’est une routine, il faut bien voir ce que c’est l’armement chimique. Si vous faites exploser un obus de mortier, vous utiliser de l’armement chimique mais les pertes sont relativement légères. Si vous utilisez de grosses bombes à 250 kilos, c’est plus important et puis vous pouvez faire des frappes complètes. Il semblerait qu’aujourd’hui il y ait encore en circulation de petites quantités d’armes chimiques qui sont utilisées de temps en temps", a souligné l'expert.