L'agence Sputnik a contacté le commandant du bataillon Front de Damas Zekeriya Karsli, dont les combattants avaient été visés par l'attaque menée à proximité de la localité de Marea au nord d'Alep.
"Nos hommes ont présenté des symptômes d’empoisonnement par des gaz toxiques, parmi lesquels l'asphyxie, des douleurs oculaires, le larmoiement, ainsi que de nombreuses brûlures sur la peau dégageant une odeur spécifique", a expliqué M.Karsli.
Les combattants les plus grièvement blessés ont été transportés dans un hôpital dans la ville turque de Kilis, tandis que les autres se trouvent dans des hôpitaux locaux.
Le 11 juin dernier, les islamistes de l'EI se sont emparés d'un dépôt dans la province irakienne d'Al-Muthanna au nord-ouest de Bagdad qui abritait près de 2.500 moteurs de fusées chimiques, ainsi que des substances toxiques de combat, dont du sarin et du gaz moutarde.
Au cours de ces trois dernières années, le groupe terroriste Etat islamique s'est emparé de vastes territoires en Irak comme en Syrie dont la superficie totale atteint, selon diverses estimations, jusqu'à 90.000 kilomètres carrés. L'organisation, considérée comme l'une des menaces les plus graves pour la sécurité internationale, compte dans ses rangs entre 50.000 et 200.000 combattants.