Expert français: ce n'est pas Assad qui a tiré des armes chimiques sur la Ghouta

© REUTERS / Bassam KhabiehGhouta
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Jean-Vincent Brisset, expert en matière de défense et de relations internationales ne pense pas que le gouvernement syrien soit responsable de l'attaque chimique à la Ghouta et n'accorde pas non plus crédit au bien-fondé des accusations de Damas contre Paris.

Bien que le délégué permanent syrien auprès de l'Onu, Bachar al-Jaafari, ait formellement accusé la France d'implication dans une attaque chimique contre la Ghouta orientale, près de Damas, pour empêcher les inspecteurs onusiens de se rendre à Alep, Jean-Vincent Brisset n'y croit pas et ne pense pas non plus que le gouvernement syrien en soit responsable.

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"J’ai beaucoup de mal à penser que les services français aient fait quelque chose de +pratique+ sur cette action chimique (…). Par ailleurs, "les armes utilisées étaient examinées par les experts de l’Onu qui attestent que ces armes étaient tirées de distances extrêmement faibles, à partir d’endroits dans lesquels à priori il n’y avait pas de possibilité de pénétrer pour les troupes d’Assad", a déclaré à Sputnik le général de brigade aérienne Jean-Vincent Brisset, expert en matière de défense et de relations internationales.

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Et d'ajouter qu'on ne pouvait évidemment rien affirmer, parce qu’il s’était passé énormément de choses. 

"Moi, personnellement, j’ai une certitude morale que ce ne sont pas les troupes de Bachar el-Assad qui ont tiré des armes chimiques sur la Ghouta. Ça, c’est la certitude que j’ai à titre humain. Je n’ai aucune autre certitude sur ce qui s’est passé, ça me paraît difficile d’en avoir tant qu’il n’y a pas de preuves", a indiqué l'expert.

​Le délégué permanent syrien auprès des Nations unies, Bachar al-Jaafari, s'est dit convaincu que l'utilisation d'armes chimiques dans la région de Damas était destinée à empêcher les inspecteurs onusiens de se rendre à Alep, la France sachant bien qui avait utilisé des armes chimiques à Khan al-Assal, près de cette ville syrienne.

Il a rappelé que le jour où Oke Selstrem, chef du groupe d'inspecteurs onusiens, se trouvait à Damas et se préparait à se rendre à Alep, la deuxième attaque chimique a été perpétrée cette fois contre la Ghouta orientale, près de Damas, qui a coûté la vie à environ 1.500 personnes.

Selon le diplomate, les membres du Conseil de sécurité de l'Onu ne veulent tout simplement pas que la vérité sur l'attaque chimique près d'Alep éclate au grand jour. Le gouvernement syrien et l’opposition déclarent que des armes chimiques ont été utilisées et chacun accuse l’autre d’avoir perpétré une des premières attaques aux armes chimiques de la guerre syrienne.

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