Décembre dernier, l'armée irakienne a lancé une offensive pour libérer cette ville, si prospère auparavant, après avoir évacué, autant que cela était possible, la population civile.
Au terme de cette opération de grande envergure, les forces gouvernementales ont réussi à reprendre le contrôle sur la plupart des quartiers de Ramadi… mais à quel prix: tous les axes principaux qui mènent au centre-ville sont littéralement ensevelis sous des tas de pierres et de débris, presque toutes les maisons avoisinantes ont été réduites en ruines, des chars en flammes gisent dans des rues dévastées…
A l'en croire, l'éclairage électrique et l'alimentation en eau de la ville demeurent complément coupés et les habitants locaux doivent faire face au manque constant de carburant.
"Les citadins n'ont d'autre choix que de se procuer des générateurs électriques et d'acheter de l'eau potable sur le marché noir", fustige-t-il.Toujours est-il que le chef du Comité de sécurité de la province d'Al-Anbar, Rajeh al-Issawi, a assuré de son côté à Sputnik que les services publics de la ville travaillaient désormais 24 heures sur 24 pour rétablir une alimentation normale en eau et en électricité.
"80% de la ville a été détruit suite à l'opération de libération lancée par l'armée irakienne. La reconstruction de la ville nécessitera sans aucun doute des moyens financiers considérables", a relevé M. Issawi, sans toutefois préciser de quelle somme il s'agissait.