Plus de 80 personnes ont participé à la Shawarmarche dans le centre de la ville ukrainienne d'Odessa, près de la statue du duc Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu, fondateur de la ville. Leur objectif était de protester contre la suppression de la vente de ce fast-food à succès par la mairie.
Habillés en maillots "Je suis shawarma", les organisateurs de la Shawarmarche étaient notamment armés de pains ronds arabes et d'affiches clamant "Qui ferme les shawarmas va aller en prison", "A bas la bouffe de supermarché insipide, mangez vos falafels!", ou encore "Êtes-vous prêts à gaspiller votre temps et votre argent dans les restos et les cafés?"
Fin juillet, 88 personnes de la ville d'Izmail dans la région d'Odessa ont été hospitalisées suite à une intoxication alimentaire causée par des kebabs. Le 15 août, le maire-adjoint d'Odessa Oleg Ianchouk a annoncé que tous les points de vente de kebabs devaient être fermés d'ici une semaine pour non-respect des normes sanitaires.
"Pas de kiosques, pas de kebabs", a-t-il tranché.
"Je suis shawarma", lit-on sur les t-shirts des manifestants, la phrase écrite en… ketchup et moutarde:
A noter que ces dernières années, grâce aux belles filles et à l'effet des réseaux sociaux, le kebab ou shawarma est passé du statut de bouffe pour étudiants à celui de repas branché, savouré par de dizaines de milliers d'adeptes.
La même initiative n'a pas été menée à bon port à Moscou en février dernier, quand la démolition de kiosques à kebabs a provoqué une vive colère sur les réseaux sociaux.