"L'apparition de stands comme ceux-là porte préjudice à l'apparence de notre ville. Cette restriction nous permettra de protéger l'apparence architecturale de Vérone et de rétablir l'ambiance de la culture traditionnelle de la ville", a déclaré le Maire de la ville, Flavio Tosi, cile par le journal britannique The Telegraph.
Les stands, qui proposent à leurs clients des kebabs du Moyen-Orient, des gyros grecs et des frites sont devenues très populaires ces derniers temps à Vérone. Mais la plupart des habitants locaux estiment que cela fait tache et menace la culture gastronomique de la ville.
La ville de Vérone est célèbre pour ses monuments d'architecture romains et médiévaux, ses églises romaines et gothiques, ses palais de la Renaissance, ses musées et le conservatoire Evaristo Felice dall’Abaco.
L'action de la pièce de William Shakespeare "Roméo et Juliette" se passe dans la ville de Vérone. La prétendue maison de Juliette, avec un balcon, et celle de Roméo sont les sites touristiques les plus fréquentés de la ville. Bien entendu, ces bâtiments n'ont rien à voir avec les personnages de la pièce…
La ville de Vérone est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2000.
Malgré la demande croissante de kebabs qui fonctionnent 24 heures sur 24, les autorités de la ville travaillent depuis des années en coordination avec le diocèse local sur un plan de gestion rigoureuse pour conserver et maintenir les traditions culturelles italiennes.
Vérone n'est pas seule. Certaines villes touristiques d'Italie envisagent d'adopter des "lois UNESCO" pour lutter contre les stands ouverts par les migrants, les points de service et les magasins de bibelots.
Les critiques, cependant, affirment que certaines propositions visant à protéger le patrimoine italien peuvent discriminer la population croissante de migrants en Italie, notamment les 1,6 millions de musulmans locaux.
Les fonctionnaires municipaux de Venise envisagent d'établir des restrictions pour éliminer les magasins de souvenirs, points de transfert d'argent et autres centres d'appels Internet, dirigés par des immigrants chinois ou originaires du Moyen-Orient et du Maghreb.
"Il est impossible d'intégrer la plupart de ces établissements dans le paysage de la ville", a déclaré le maire de Venise Luigi Brugnaro, en se plaignant que les souvenirs de mauvaise qualité et de provenance douteuse contribuent à la "Disneyfication" de la ville. "Ce sont des choses qui nous dérangent et qui n'ont rien à voir avec notre histoire et notre culture".
Selon Luigi Brugnaro, les autorités de Venise examineront la possibilité d'établir de nouveaux règlements commerciaux comme ceux qui ont été récemment appliqué dans le centre historique de Florence. Il s'agit d’un contrôle total du commerce dans le centre-ville par les autorités locales.