Le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a démenti les informations selon lesquelles l'aviation russe aurait mené mercredi un raid sur un quartier résidentiel d'Alep et a qualifié de "crime moral" le fait que les médias occidentaux rendent responsable la Russie de la tragédie des enfants syriens, victimes de bombardements.
Les Forces aérospatiales russes "ne visent jamais les cibles situées dans l'enceinte d'agglomérations", a-t-il indiqué.
"L'état critique dans lequel se sont retrouvés (…) les enfants des quartiers orientaux d'Alep, pris en otages par les terroristes, est incontestablement une tragédie. Or, l'utilisation cynique de cette tragédie par certains médias occidentaux dans les matériaux de propagande orientée contre la Russie n'est autre qu'un crime moral", a-t-il indiqué.
La polémique est née à la suite de la publication de la photo d'Omran Daqneesh, un garçon syrien de cinq ans rescapé d'un bombardement sur un quartier d'Alep. Des secouristes syriens ont réussi à le retrouver dans les décombres d'un immeuble détruit par les frappes. Raf Sanchez, du Telegraph, a pris en photo cet enfant en sang et couvert de poussière assis dans une ambulance.
Doctor in #Aleppo just sent this photo of a dazed child who survived an airstrike pic.twitter.com/IHLDc6KPh8
— Raf Sanchez (@rafsanchez) 17 août 2016
Le 17 août, le photographe a posté ce cliché sur son compte Twitter. Depuis, ce post a été retwitté plus de 17.000 fois. Les internautes ont même proposé de faire d'Omran le symbole de la guerre en Syrie. Or, certains médias occidentaux ont accusé la Russie d'avoir mené un raid contre ce quartier.