Le ministre a déploré le fait d’avoir pris les partisans de Fethullah Gulen pour d'honnêtes citoyens et de bons musulmans. Personne ne pouvait imaginer qu'ils étaient des agents secrets. Les dirigeants turcs n'ont pas détecté opportunément la menace qu'ils représentaient.
"La menace que nous n'avons pas repérée, la Russie quant à elle en a pris conscience dès le début", reconnaît M.Cavusoglu.
Il a ajouté que la prudence de la Russie à l'égard de l'organisation des partisans de Fethullah Gulen (FETO) avait donc des raisons tangibles.
"La Russie n'a pas donné à ce mouvement de chances de développement sur son territoire", a-t-il constaté.
Mevlut Cavusoglu a noté que beaucoup n'aimaient pas la droiture d'Erdogan, son habitude d'indiquer sans aucun détour aux autres leurs erreurs. Ces gens espéraient que la Turquie redeviendrait dépendante, obéirait à tout ce qu'on lui disait sans exprimer son opinion, que ses dirigeants appliqueraient une politique suggérée de l'étranger.
"Mais Erdogan n'appartient pas aux dirigeants de cette «vielle école» et la Turquie n'est plus la Turquie d'antan. Le peuple turc a commencé à voir clair", s'est-il réjoui.