Les autorités turques ont publié deux documents selon lesquels plus de 2.000 policiers ainsi que des centaines de militaires et des représentants du Département de l'informatique et des télécommunications de Turquie devaient être licenciés après le putsch avorté.
Les décrets ont été publiés dans le journal officiel turc Official Gazette. Ces documents portent également sur la liquidation de l'autorité gouvernementale des télécommunications et sur la nomination d’un nouveau chef de l'armée turque.
Suite au putsch avorté, de nombreuses institutions subissent des purges intérieures importantes sur fond de soupçons d'implication dans la rébellion. Les autorités ont suspendu, interpellé ou placé en détention plus de 60.000 militaires, policiers, magistrats, enseignants, fonctionnaires et autres personnes dans les jours qui ont suivi l'échec du coup d'Etat. Plus de 74.000 passeports ont été annulés.
Les autorités turques ont également fermé trois agences de presse, 16 chaînes de télévision, 23 chaînes de radio, 45 journaux et 15 magazines
Le 15 juillet, des militaires turcs ont tenté de perpétrer un coup d'Etat dans le pays. Après l'échec du putsch, les forces de l'ordre ont interpellé plus de 6.000 personnes, y compris des officiers généraux et des officiers supérieurs. Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, 190 civils et 100 putschistes, ainsi que plus de 1.400 blessés. Les autorités soupçonnent Fethullah Gülen, prêcheur islamique et opposant résidant actuellement à Saylorsburg (Pennsylvanie, Etats-Unis), d'avoir organisé la tentative de coup d'Etat et exigent son extradition, alors que ce dernier dément toute implication.