Une vive préoccupation à Washington
Or, les réactions ne se sont pas fait attendre. Les Etats-Unis ont repéré dans cette interaction entre Moscou et Téhéran les signes d'une "violation de résolution du Conseil de sécurité de l'Onu et une menace pour la coopération sur le règlement du conflit en Syrie". Comme le note le Wall Street Journal, ces frappes aériennes servent de preuve d'une nouvelle coopération entre l'Iran et la Russie dans leur soutien aux autorités syriennes et montrent que les efforts de Washington pour empêcher ces deux pays de créer une alliance militaire ont échoué.
Pour sa part, le Washington Post écrit que le recours par la Russie à la base iranienne témoigne d'"ambitions grandissantes d'accroître son influence au Moyen-Orient". Que reste-t-il à dire? Si l'influence russe préoccupe tellement Washington, qu'il intensifie sa lutte contre les djihadistes et il sera impossible à concurrencer.
Une décision historique de Téhéran
Cité par le Guardian, Shashank Joshi du Royal United Services Institute voit dans le feu vert de Téhéran "une importante démarche diplomatique et politique.
"La Russie n'a pas de problème avec le déploiement de ses troupes en dehors de ses frontières, mais avec l'Iran c'est un peu différent. Ceci va à l'encontre de l'approche traditionnelle de l'Iran envers le déploiement sur son sol de militaires étrangers et envers la formation d'alliance", souligne Shashank Joshi.
Et si c'était la coalition antiterroriste menée par les Etats-Unis qui avait eu le feu vert de Téhéran ça aurait suscité autant de surprise? Ou bien aurait-on évoqué le triomphe du bon sens et de la raison?
Soutien à Assad
Secret de Polichinelle. Soutenir le gouvernement légitime dans un pays en proie à des groupes terroristes est hors du commun? Vous avez d'autres candidats? Ah oui, nous avons failli omettre l'opposition "modérée".