Onze militaires ayant participé aux patrouilles antiterroristes des lieux publics en Belgique depuis deux mois ont déposé leurs demandes de démission en raison de charges excessives, rapporte la presse nationale, se référant au syndicat militaire CGPM.
En juillet dernier, le bourgmestre de Bruxelles, Yvan Mayeur, a constaté que les militaires se trouvaient à la limite de leurs forces. Il a rapporté à cette occasion son entretien avec le patron de la Composante Terre de l'armée belge, Jean-Paul Deconinck.
"Tout ne se passe bien avec les 1.800 militaires qui patrouillent dans les rues. Ces soldats sont exténués", a reconnu le général.
Et d'ajouter que leurs heures supplémentaires se comptaient par dizaines de milliers, et qu'il faudrait que ces hommes prennent du repos en 2016, sinon tout ce personnel sera tout simplement indisponible pour partir en mission.
La Belgique maintient actuellement le niveau de menace terroriste grave (niveau 3), qui prévoit des mesures de sécurité spéciales et l'intensification de la surveillance des rues et des lieux de rassemblement par la police et par les militaires.
Les militaires effectuent aujourd'hui des patrouilles dans les rues, ce qui n’était pas possible avant. Quoi qu'il en soit, les militaires ne sont pas des policiers et n'ont pas les prérogatives des forces de police. Un militaire peut notamment fouiller un citoyen, mais uniquement à la demande d’un policier.
Mais pour les autorités, cette présence militaire est indispensable pour appuyer les policiers.