Les chercheurs ont étudié à l'aide du séquençage (détermination de la séquence des gènes, ndlr) les génomes des spécimens qui sont connus pour leur capacité à faire repousser les nageoires ou les pattes perdues, tels que le poisson zèbre (Danio rerio), l'axolotl (Ambystoma mexicanum), ainsi que certaines espèces de salamandres mexicaines et de poissons à nageoires rayonnées qui vivent en Afrique.
Au terme de leur recherche, les biologistes ont notamment déterminé les mécanismes génétiques qui, communs à tous ces animaux, leur permettent d'avoir une régénération hors pair. Notons au passage que l'ancêtre commun de ces spécimens vivait il y a 420 millions d'années et, mieux encore, la plupart des animaux modernes, y compris l'homme, descendent directement de lui. Ainsi, nous aussi, nous pourrions sans doute avoir ce "superpouvoir", caché quelques part dans nos gènes.
Les recherches n'ont fait que commencer et les biologistes espèrent que des manipulations au niveau de notre ARN nous aideront à mieux comprendre le mécanisme de la régénération et à élaborer de nouvelles méthodes pour faire cicatriser nos blessures, aussi graves soient-elles, en un temps record.