La peau, le cœur, les nageoires qui se reconstruisent, la queue qui repousse quand on la coupe… Ce n'est pas de la magie. Juste des mécanismes naturels, qui pour l'heure ne fonctionnent malheureusement que dans le monde des reptiles et des poissons.
"Nous voulons comprendre comment la régénération se produit pour aider les gens à réaliser tout leur potentiel, a indiqué le directeur de la recherche, professeur de l'Université de Duke, Kenneth Poss. Notre étude montre la voie qui pourrait éventuellement permettre de réveiller les gènes responsables de la régénération".
Pour l'instant, les cytologistes se sont focalisés sur les gènes présents chez le poisson-zèbre et responsables de sa capacité à reconstruire les nageoires et le cœur. Ils ont constaté l'activation du gène de la leptine B chez les poissons amputés de nageoires et la présence dans leur organisme de composants baptisés "éléments accélérateurs de la régénération des tissus" (tissue regeneration enhancer elements, TREEs).
Finalement, les scientifiques ont décidé de vérifier si TREEs pouvait produire un effet similaire dans l'organisme des mammifères, notamment dans celui des souris.
En effet, introduits dans l'organisme des rongeurs au cœur et aux pattes blessés, les gènes empruntés du génome du poisson-zèbre se sont avérés capables de déclencher les gènes de régénération. Mais pour reconstruire des organes entiers, cela s'est révélé insuffisant. Donc, la régénération des organes humains, ce n'est pas encore pour demain!