Dans la carrière sportive de Nino Saloukvadzé, 47 ans, championne olympique de tir en 1988 et trois fois médaillée au cours d'autres JO, les Jeux de Rio sont les huitièmes.. Aucune autre femme dans ce sport n'a participé à un si grand nombre de tournois olympiques.
Mais ce n'est pas encore tout. Outre le record de participations aux JO, Nino Saloukvadzé détient un autre: elle est la première femme de toute l'histoire olympique à participer aux mêmes JO que son fils, Tsotné Matchavariani, 18 ans.
"C'était un rêve de notre entraîneur Vakhtang Saloukvadzé, qui est mon père et le grand-père de Tsotné", avoue Nino Saloukvadzé.
Si Tsotné pratique le tir, c'est juste l'effet du hasard ou, plutôt, d'une blessure. C'est qu'il avait commencé, à l'exemple de son père, Gotcha Matchavariani, par le rugby. Il l'a pratiqué pendant quatre ans, mais de graves blessures l'ont obligé à abandonner. Quant à Nino, elle ne l'a jamais incité à pratiquer le tir.
D'autant plus que le tir est un sport qu'on peut pratiquer même à 70 ans.
"Pourquoi pas, si l'état de santé et le système nerveux le permettent? Dans le tir, la condition physique joue certes un rôle notable, mais c'est surtout une compétition reposant sur les nerfs", assure la championne olympique de Séoul.
Ainsi, Nino est encore une jeune femme pour ce sport et son âge lui permettra peut-être de battre de nouveaux records olympiques.