Le ministre turc de la Justice Bekir Bozdag a annoncé que 16.000 personnes avaient été mises en examen, 6.000 autres sont en garde à vue et 7.668 ont été libérées par la justice turque, a déclaré le ministre dans une interview accordé à l'agence turque Anadolu.
M.Bozdag a également ajouté qu'au total, 26.000 personnes ont été placées en garde à vue après la tentative de coup d'Etat. Selon le ministre, cité par la chaîne NTV, ce chiffre change constamment.
Auparavant, les autorités turques avaient fermé trois agences de presse, 16 chaînes de télévision, 23 chaînes de radio, 45 journaux et 15 magazines
Le 15 juillet, des militaires turcs ont tenté de perpétrer un coup d'Etat dans le pays. Après l'échec du putsch, les forces de l'ordre ont interpellé plus de 6.000 personnes, y compris des officiers généraux et des officiers supérieurs.
Selon Ankara, la rébellion avortée a fait 290 morts, dont 190 civils et 100 putschistes, ainsi que plus de 1.400 blessés. Les autorités soupçonnent Fethullah Gülen, prêcheur islamique et opposant résidant actuellement à Saylorsburg (Pennsylvanie, Etats-Unis), d'avoir organisé la tentative de coup d'Etat et exigent son extradition, alors que ce dernier dément toute implication.
Suite au putsch avorté, de multiples institutions en Turquie subissent des purges intérieures importantes sur fond de soupçons d'implication dans la rébellion. Les autorités ont suspendu, interpellé ou placé en détention plus de 60.000 militaires, policiers, magistrats, enseignants, fonctionnaires et autres personnes dans les jours qui ont suivi l'échec du coup d'Etat.