Plus de deux millions de personnes privées d'eau et d'électricité vivent dans une situation de siège à Alep, ont rapporté le coordonnateur humanitaire des Nations unies pour la Syrie, Yacoub El Hillo, et le coordonnateur humanitaire régional pour la crise en Syrie, Kevin Kennedy.
"L'Onu appelle immédiatement à une pause humanitaire dans les hostilités à Alep qui permettra de réparer le réseau d'électricité et d'eau ainsi que de fournir une aide humanitaire à ceux qui sont dans le besoin", fait savoir la lettre conjointe des diplomates.
Les représentants de l'Onu ont rappelé à toutes les parties au conflit la nécessité d'assurer la sécurité des citoyens et des sites d'infrastructure civile, avant d'appeler à la levée immédiate de tous les sièges.
"Lorsque les tactiques de siège sont utilisées pour priver intentionnellement les gens de nourriture et d'autres biens essentiels à leur survie, elles constituent un crime de guerre", ont-ils averti.
Le 8 août, le Conseil de sécurité de l'Onu tiendra une séance à huis clos avec l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie Staffan de Mistura, lors de laquelle les diplomates discuteront du règlement politique du conflit syrien.
Pour le moment, entre 300.000 et 400.000 résidents civils restent dans les quartiers d'Alep contrôlés par les rebelles. Les milices pro-Assad affirment que les terroristes ne leur permettent pas de quitter les zones encerclées via les couloirs humanitaires ouverts.