"Le Comité paralympique est beaucoup plus autonome que ne l’est le CIO (Comité international olympique, ndlr). Et il ne s’appuie pas sur les mêmes documents juridiques pour valider ou non la participation d’un pays aux Jeux", a déclaré dans un entretien à Sputnik Dorian Martinez.
Et d'expliquer que "le CIO s’appuie sur la Charte olympique, il peut dire si oui ou non, une partie de la délégation sera présente aux Jeux en transférant sa responsabilité aux fédérations internationales. Le Comité paralympique, quant à lui, peut décider d’interdire une délégation entière à participer aux Jeux".
"Le Comité paralympique en même temps joue souvent le rôle de fédération internationale par sport", précise-t-il.
"Le sport qui est censé être symbole de justice, pour le coup il ne l’est pas… Il y a donc une forme effectivement d’injustice qui fait que plutôt de punir des individus, et ça c’est tout à fait possible et logique, on punit tout un pays entier, en tout cas au-delà même du pays de vrais sportifs qui sont, pour certains en tout cas, certainement innocents", souligne M. Martinez.
Le fondateur du site dopage.com rappelle que la Russie et le comité paralympique russe ont 21 jours pour déposer un recours auprès du Tribunal arbitral du sport pour faire casser la décision. Si la décision n'est pas révisée ce recours ne fonctionnera pas, la décision sera entérinée et la délégation russe ne pourra pas participer aux Jeux paralympiques.
L'expert conclut que cet incident crée "un précédent sur la crédibilité et sur la médiatisation de ces institutions où le grand public n’y comprend plus rien".
"Comment une délégation peut faire les Jeux olympiques et comment le même pays finalement ne peut pas faire les Jeux paralympiques alors qu’ils s’appuient tous les deux sur la même affaire? Effectivement c’est deux règlementations différentes mais le grand public n’a pas accès à tout ça et donc ça crée en tout cas de la confusion et le sentiment d’amateurisme de la part de ces grandes institutions internationales", déplore Dorian Martinez.