"La situation qu'on peut observer de nos jours et la crise qui bat son plein en Ukraine n'ont fait qu'augmenter davantage le nombre de personnes menacées qui risquent d'être impliquées dans une traite des êtres humains", a déploré lors d'un point de presse Madina Yarboussinova, représentante spéciale auprès de l'OSCE pour la lutte contre la traite des personnes.
L'OSCE, organisation présente dans l'Est de l'Ukraine depuis le début du conflit en avril 2014 et dont le mandat a été renouvelé jusqu'à fin mars 2017, compte dans la région un peu moins de 600 hommes, qui se plaignent régulièrement d'intimidations et de menaces.
Kiev a récemment exigé que les observateurs soient armés, ce qui serait une première pour une mission de l'OSCE. Pour cela, il faudrait au préalable l'accord des 57 pays membres, dont la Russie, qui a dit accepter l'idée que les observateurs portent des pistolets pour se défendre, mais rien de plus.
Les accords de Minsk, destinés à mettre fin au conflit ayant déjà fait plus de 9.500 morts, ont permis l'instauration d'un cessez-le-feu, régulièrement violé par des affrontements meurtriers entre les parties en conflit. Selon l'OSCE, les deux côtés semblent avoir récemment renforcé leur armement.