La représentante de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pour la liberté des médias, Dunja Mijatovic, a prévenu que l'interdiction des films russes en Ukraine est susceptible de porter atteinte à la libre circulation de l'information, rapporte le service de presse de l'OSCE.
"Même en état de guerre, les pays démocratiques doivent traiter avec précaution les matériaux à problèmes, en faisant notamment appel à des mécanismes judiciaires appropriés afin d'éviter des démarches excessives et des mesures s’apparentant à la censure", a déclaré Mme Mijatovic.
Et d'ajouter qu'au lieu d'être torpillé, le progrès enregistré par l'Ukraine en matière de liberté de la presse et de l'information devait être "appuyé et promu".
Le ministre russe de la Culture Vladimir Medinski a estimé en amont que la décision d'interdire en Ukraine les films russes parus après le 1er janvier 2014 relevait sans doute de la maladie mentale.
Le président ukrainien Piotr Porochenko a signé une loi interdisant la projection des films russes réalisés depuis le 1er janvier 2014, "en prétextant la nécessité de défendre la sécurité nationale de l’Ukraine dans le domaine informatique et de limiter l’accès à tous les types de propagande utilisés par un Etat-occupant".
L'an dernier, l'Ukraine avait déjà interdit sur son territoire un grand nombre de films russes réalisés après la chute de l'Union soviétique, accusés de promouvoir la Russie.