Mécontents de l'islamisation rampante de la Turquie menée par le Parti de la justice et du développement (AKP), des militaires du pays ont essayé de renverser le pouvoir en place en organisant un coup d'Etat, mais leur échec a poussé Ankara à faire la paix avec ses voisins, dont la Syrie, a déclaré à Sputnik le coprésident du Parti de l’union démocratique (PYD), principal parti kurde de Syrie, Salih Muslim.
"Le président turc Recep Tayyip Erdogan et les dirigeants de l'AKP sont prêts à faire d'importantes concessions pourvu que les Kurdes ne gagnent pas leurs droits. C'est leur principal objectif. (…) Ils se sont déjà réconciliés avec la Russie et Israël. Le tour est venu de faire la paix avec Assad. Ce n'est que le résultat de leur hostilité envers les Kurdes. (…) C'est peine perdue! Plus personne ne donne de crédit à la Turquie", a souligné M.Muslim.
Et d'ajouter que même si Ankara réussissait dans ses efforts, cela ne changerait rien.
"Nous nous appuyons sur la force de notre peuple", a tranché l'homme politique.
Interrogé sur la situation concernant la lutte contre le groupe djihadiste Etat islamique (Daech), le coprésident du PYD, considéré par la Turquie comme la branche syrienne des rebelles kurdes de Turquie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a relevé que c'étaient les Kurdes qui combattaient Daech et qu'ils le faisaient mieux que tous les autres.
"Tout le monde veut triompher de Daech. Si on agit de concert, cette lutte sera plus efficace, car c'est nous qui combattons les djihadistes sur le sol. Pour combattre Daech, tous doivent se ranger à nos côtés", a-t-il conclu.