Le 3 aout, selon le Wall Street Journal (WSJ), l'argent liquide chargé sur des palettes en bois a été transporté par un avion ne comportant aucun insigne sur la coque. Les liquidités auraient été fournies par des banques suisses et néerlandaises. Le remboursement a été fait en euros, francs suisses et autres monnaies, car toute opération en dollars était interdite entre Téhéran et Washington.
Pourtant, "des employés clés du ministère de la Justice se prononçaient contre l'envoie de l'avion avec de l'argent liquide à Téhéran alors que l'Iran venait de libérer quatre Américains détenus, mais ces protestations ont été rejetées par le département d'Etat".
Le WSJ souligne qu'après l'annonce de la libération de quatre Américains par Téhéran, le président américain Barack Obama a tout de suite déclaré que Washington allait verser 1,7 milliards de dollars (1,52 mds EUR) en remboursement d’une dette remontant à avant la révolution islamique de 1979.
Pourtant, personne n'a publiquement expliqué que la somme devait être versée en plusieurs tranches dont la première "coïncide" tout bêtement avec la libération de quatre Irano-Américains et d'un journaliste du Washington Post.
"Alors que M. Obama a payé une rançon à l'Iran, au moins encore deux Américains sont pris en otage", a déclaré sur Twitter Marco Rubio, ancien candidat à la primaire républicaine
Since Obama paid ransom to #Iran at least two more Americans taken hostage.
— Marco Rubio (@marcorubio) 3 августа 2016 г.
Et WSJ d'affirmer ce dont avait peur le ministère, à savoir que l'argent a servi à payer une rançon pour la libération des cinq Américains.
Version officielle
"Ce n'était pas une rançon", a balayé le porte-parole du département d'Etat Mark Toner. "Verser des rançons pour des otages est contraire à la politique des Etats-Unis", a insisté le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.
Le département d'Etat a tenu à souligner que "les négociations sur le règlement du contentieux du Tribunal de La Haye étaient complètement distinctes des discussions sur le rapatriement des ressortissants américains".
Mark Toner a tout de même reconnu que les 400 millions de dollars (358,9 M EUR) avaient bien été versés en liquide, en billets d'euros et de francs suisses, déplorant que "l'Iran était et reste encore déconnecté du système financier international".